Dans quelle mesure les jardins sont-ils un instrument de contrôle social et/ou de contestation ? Par le recours au temps long et à la comparaison internationale, ce colloque mettra en perspective la façon dont les jardins sont saisis comme instrument de création d’ordre (social, esthétique, naturel) ou comme lieu de surgissement d’un désordre, que celui-ci relève de la biologie (ou de la « nature »), du social ou de la culture.
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La problématique ordres/désordres servira de fil conducteur et sera appréhendée à partir de plusieurs approches disciplinaires (sociologie, géographie, histoire, anthropologie, philosophie, économie, biologie et écologie…). Croiser ces savoirs disciplinaires reste un enjeu ; d’une part les sciences de la nature peuvent mettre à jour des désordres qui ne sont pas perçus socialement et que seuls le savoir scientifique peut révéler (par exemple quand une plante mute, ou que changent les modalités de dissémination ou de reproduction, sous l’effet du changement climatique ou de l’activité humaine) et d’autre part les sciences sociales se penchent sur les variations culturelles et sociologiques des perceptions et des classements esthétiques. Mais qu’en est-il du croisement, de la rencontre de ces savoirs ?
L’objectif de ce colloque est de croiser les enjeux sociaux et écologiques et les approches disciplinaires sur l’étude des espaces cultivés en ville. La problématique ordres/désordres servira de fil conducteur et sera déclinée à partir de diverses perspectives, dont on dégagera les lignes de fuite à partir de la synthèse du colloque.