Français :
Le colloque « ordres et désordres au jardin – enjeux écologiques et sociaux » s’est déroulé à la MISHA (Maison Interuniversitaire des Sciences de l’Homme Alsace) les 23 et 24 mars 2016. Pas moins de vingt-cinq présentations se sont succédé durant ces deux jours, au travers de quatre sessions abordant différents thèmes. Par tranches de vingt minutes suivies de dix minutes de questions, quelque trente-huit intervenants ont ainsi pu prendre la parole. Cette configuration a permis d’aborder une grande variété de thématiques touchant aux jardins (qu’ils soient partagés, privatifs, ouvriers, inscrits dans l’histoire, urbains, militants, potagers, ruraux, patrimoniaux, ordonnés ou désordonnés), des sujets à la fois différents et étonnamment proches ; la première session, consacrée aux « variations de l’ordre et du désordre dans l’histoire » et aux « modèles de pensée », traitait entre autres des jardins créole et romain, et plus particulièrement de leur évolution dans le temps.
Un colloque avec une portée internationale, donc, puisqu’au cours de la deuxième session, « jardiner, un acte militant », les intervenants ont tour à tour évoqué les jardins turcs ou encore le concept de « guerrilla gardening » au Royaume-Uni.
Ce colloque se voulait également pluridisciplinaire, réunissant ainsi, dans l’assistance comme sur l’estrade, des personnes d’âges et d’horizons variés, spécialisés ou non dans diverses disciplines : géographes, sociologues, historiens, aménageurs, botanistes, gestionnaires (l’affiche du colloque a d’ailleurs été réalisée par des étudiantes en design) : l’occasion de nouer toutes sortes de contacts ! C’est d’ailleurs cette hétérogénéité, souhaitée dès le départ par les organisateurs (la Zone Atelier Environnementale Urbaine et l’Unité Mixte de Recherche DynamE), qui a largement contribué à la richesse de ce colloque.
Le deuxième jour, les sessions portaient respectivement sur les « jardins urbains » comme « instruments de production d’un ordre sanitaire, social et écologique » et sur « l’ordre des jardins au prisme de la biodiversité », avec toujours des intervenants venus des quatre coins de la France ou de l’Europe exposer leurs points de vue sur les politiques d’ordres et de désordres au sein des jardins du monde entier.
L’objectif de ce colloque était de « croiser les enjeux sociaux et écologiques et les approches disciplinaires sur l’étude des espaces cultivés en ville ». La problématique ordres/désordres devait servir de fil conducteur et être déclinée à partir de diverses perspectives. Les organisateurs espéraient également pouvoir dégager de la synthèse du colloque diverses lignes de fuite ; grâce aux discussions et aux débats qui ont suivis les nombreuses présentations, c’est désormais chose faite ! Ainsi, une publication réunissant les communications des différents intervenants devrait être mise sous presse d’ici à la fin de l’année civile.
Communications en français
English :
The conference “orders and disorders in the garden – ecological and social issues” took place at the MISHA (inter-academic House for Human Sciences in Alsace) in Strasbourg on March 23rd – 24th 2016. During those two days and through four different sessions, not fewer than 25 presentations about different subjects followed one another. Each one of the 38 presentations lasted for 20 minutes, and afterwards, the audience could ask questions for ten more minutes. Thanks to this configuration, the organisers were able to tackle a wide range of topics regarding gardens – whether they are shared, private, for workers, part of the history, urban, activist, vegetable, rural, patrimonial, ordered or disordered – subjects which were at the same time different but surprisingly similar; during the first session, whose subject was the “Variation of order and disorder in the patterns of thought, historical and comparative perspectives”, the speakers gave presentations about Creole gardens and gardens in Rome. Among other things, they also discussed their evolution throughout time.
This conference aimed for an international scope: for example, the second session, “gardening as activism”, allowed the speakers to tackle the issues of Turkish gardens or the concept of “guerrilla gardening” in the United Kingdom (among other subjects).
This event was also meant to be multidisciplinary; indeed, it was attended by a lot of people – whether in the audience or on stage – of different ages and occupations, specialized or hobbyists in their discipline: geographers, sociologists, historians, developers, botanists, managers (the conference’s poster was even put together by design students) : an opportunity to establish all kinds of new contacts ! This heterogeneousness in the content actually was the organizers’ (the « Zone Atelier Environnementale Urbaine », and a joint research unit named « DynamE ») primary goal, one which was consequently gloriously achieved.
On the second day, the third session dealt with “Urban gardens as instruments of production of a sanitary, social and ecological order”, while the fourth session focused on “Order and disorder in the garden through the prism of biodiversity”. Different speakers from all around France or Europe shared their perspectives on the order and disorder’s policies in gardens throughout the world.
The aim of this conference was to “cross social and ecological issues with disciplinary approaches on studies about cultivated spaces in the city”. The problematic (orders/disorders) served only as a common thread, and was meant to be tackled from different points of view. At the end of the conference, the organizers were also hoping to draw different perspective lines; they succeeded in achieving their goal thanks to the discussions and debates which followed the various presentations. As a result, a publication combining the different papers written by the numerous speakers should be issued by the end of this year.
Communications in English
